Les OUI Québec et les élections du 1er octobre

OUI Québec

Les élections du 1er octobre nous placent devant le choix de la continuité ou du changement. L’aspiration au changement semble dominer. Il y a matière à s’en réjouir, si celui-ci ne consolide pas une orientation dont on prétend vouloir se débarrasser. En ce sens, pour les OUI Québec, le seul réel changement qui puisse nous sortir du cul-de-sac politique passe par l’indépendance et par l’élection d’une majorité de député-e-s indépendantistes.

Par-delà les sondages, le sort de l’élection n’est pas encore scellé. Celle-ci se déroulera sous un mode de scrutin uninominal à un tour avec des luttes à trois ou à quatre. Les jeux ne sont pas faits. Les OUI Québec souhaitent une mobilisation massive des indépendantistes pour aller voter le 1er octobre.

Mais voter pour qui ? Pour les OUI Québec, il n’est pas question de donner de consigne de vote. Cependant, une lecture avisée de la conjoncture et des préoccupations citoyennes ramène rapidement à un enjeu inéluctable : la question nationale, n’en déplaise à François Legault.

La question du statut du Québec comme province ou pays indépendant n’est pas un problème politique parmi d’autres : elle les transcende tous. La seule manière de mettre fin aux blocages du régime canadien réside dans un geste tout aussi audacieux que normal, celui de nous donner un pays, pour que le peuple québécois puisse décider sans contraintes fédérales de ce qu’il veut faire sur son territoire et avec ses ressources, en alliance avec les nations autochtones.

Le peuple québécois, comme tous les autres, aspire au mieux-être.  Partout, on se plaint au sujet d’un État aux pouvoirs affaiblis entraînant son lot d’insécurité en matière d’emploi, de niveau de vie, de développement régional et de filet social. Mais il y a plus. Des pans entiers de notre vie nous échappent parce que c’est un autre gouvernement, hors Québec, qui les gère à notre place, selon sa vision et ses priorités, n’hésitant aucunement à nous bousculer et à nous menotter  (ex. : ententes internationales sur le commerce, paradis fiscaux, prix de l’essence, pipelines, cannabis, etc.) Bref, le Québec est bloqué. Ces blocages ne sauraient être résolus par des mesures fiscales partielles, alors que ce sont tous nos pouvoirs et tous nos impôts qu’il faudrait rapatrier.

L’État québécois, privé de pouvoirs essentiels par un ordre politique qui nous a été imposé, continue de ratatiner sous les coups portés non seulement par Ottawa, mais aussi par les partis fédéralistes québécois, PLQ et CAQ, qui se sont ingéniés à  démanteler nos outils collectifs. Le vrai changement ne consiste certainement pas à élire l’un ou l’autre de ces partis qui ont abdiqué devant toute perspective de mettre fin à l’emprise d’Ottawa et à doter le Québec des pouvoirs nécessaires à son émancipation et à son développement.

Prétendre, comme le soutient François Legault, que la CAQ fermerait à jamais ce débat est une insulte à l’intelligence. Comment livrera-t-elle une réforme du fédéralisme en renonçant d’entrée de jeu à tout rapport de force. On est loin de Daniel Johnson père, ou même de Robert Bourassa ! Dans quel bourbier veut-on encore nous entraîner ?

La priorité va à l’économie, soit ! Mais que faire quand plus de 80% des dépenses de l’État québécois vont à la santé, à l’éducation et aux services sociaux ? Les impôts que nous payons à Ottawa lui permettent de décider à notre place et souvent contre nos intérêts en matière économique. Les exemples ne manquent pas : la Davie écartée au profit des chantiers d’Halifax et de Vancouver, l’industrie automobile ontarienne privilégiée aux dépens de l’industrie forestière québécoise, etc. Même chose en environnement, où le fédéral soutient le développement des sables bitumineux et construit des oléoducs pour exporter le pétrole sale de l’Alberta. Un milliard de nos impôts est même allé à l’achat de Kinder Morgan!

Que proposent le PLQ et la CAQ pour résoudre ces problèmes ? Du rapiéçage à la petite semaine. Aucun projet d’envergure. Au contraire, ils  veulent installer à demeure l’austérité et ils nous demandent de consentir à notre perte d’influence au sein du  Canada.

Le PLQ est usé et caresse le rêve de nous voir signer à vil prix la constitution canadienne. De son côté, la CAQ prétend incarner le changement. Au plan social, elle accuse les libéraux de lui avoir volé ses idées ! Sur la question nationale, elle propose un mirage aux antipodes du projet de transformation globale qu’est l’indépendance.

Un changement en profondeur s’impose. Pour les OUI Québec, un premier pas demeure l’élection d’une majorité de député-e-s indépendantistes à l’Assemblée nationale puisque le meilleur moyen de faire bouger les choses concrètement et durablement, c’est de réaliser l’indépendance du Québec.

Beaucoup reste à faire. Et les OUI Québec poursuivront leurs efforts de mobilisation en ce sens jusqu’aux assises nationales de concertation du mouvement indépendantiste qui nous permettront, enfin, de trouver une voie commune vers le pays.

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